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Camille Pissarro: Le bonheur de peindre (PocheCouleur, No. 40) (French Edition)
Camille Pissarro Le bonheur de peindre - PocheCouleur, No. 40 - French Edition Author:Jean-Jacques Leveque Camille Pissarro (1830-1903) a une place à part dans la grande aventure de l Impressionnisme. Bien avant que le mouvement se constitue, il avait amorcé l essentiel de ce qui fut son esthétique et, durant les années tumultueuses de son aventure (de 1874 à 1886), il sera l un des plus fidèles et des plus soucieux à en soutenir le dynamisme.... more »
Paradoxal, ou soucieux de ne pas s enfermer dans les limites d un système, il sera pourtant l un de ceux qui ouvriront l Impressionnisme sur des solutions d avenir, militant pour la reconnaissance d un Gauguin, d un Seurat, dans la suite des expositions que certains de ses compagnons, peu à peu, bouderont.
C est vers lui, et grâce à lui, que certains se révéleront à eux mêmes, et Cézanne n est pas des moindres à illustrer la richesse des rapports qu il savait instaurer avec ses cadets. Tout comme Gauguin.
Homme de rigueur et de tempérance, il est l exemple de l artiste tout entier habité par son art. Sans compromissions, faiblesses ou remords, il conduit sa vie et son uvre dans une étroite et féconde ténacité.
Impressionniste, il l est plus qu aucun de ceux que le mouvement revendique. Avec lui, la peinture aborde le monde de la réalité la plus simple, la plus « humaine ». Sans souci de spéculation esthétique arbitraire, seulement soucieux d aller au plus près de la réalité dans ses ardeurs secrètes, sa vie profonde, sa vitalité généreuse.
Peindre, c est trouver le bonheur de savoir, de donner à voir, de partager. La peinture est un accomplissement de soi. Un exemple rare.
Dans son essai, Jean Jacques Lévêque propose une lecture nouvelle de cette uvre moins souvent analysée que celles des « ténors » que sont Cézanne, Monet, Van Gogh ou Gauguin, avec lesquels il a connu des relations fécondes et enrichissantes. Sa modestie, tout comme celle de son propos, le confinent dans une sorte de retrait par rapport à la grande aventure impressionniste. Ce qui est profondément injuste tant il en représente à la fois la vitalité, la nouveauté et l essentiel de ce qui fait son attrait. Le voici tel qu en lui même, une sorte de patriarche, de sage, tout empli du bonheur de peindre.« less